Non, Google n’est pas responsable de la standardisation journalistique

Dans un article intéressant, Owni pose la question suivante : les journalistes écrivent-ils pour Google ? Le vil moteur est supposé pervertir les journalistes qui s’intéressent plus à l’efficacité SEO de leur prose qu’à la satisfaction de leurs lecteurs. C’est partiellement vrai, mais la responsabilité en incombe aux journalistes, pas à Google.

D’abord il convient de rappeler une évidence économique : le but de Google est de faire des profits, or pour se faire, l’entreprise a opté dès l’origine pour la satisfaction du client, plus que les autres. Son succès vient de sa capacité à délivrer des résultats plus pertinents, plus exhaustifs et plus rapides que les autres. Google ne s’est pas arrogé plus de 65% de parts de marché mondial et plus de 90% en france en forçant la main des utilisateurs (contrairement à Microsoft qui dans les années 70-80 a percé grâce à une (abus?) position dominante sur la distribution de matériel informatique.

Google dont j’observe avec une certaine inquiétude par ailleurs le développement tentaculaire, n’en est pas moins méritant sur son core-business : il a réussi car c’est le plus efficace, celui qui rend globalement le meilleur service aux internautes.

L’ECRITURE WEB C’EST SERVIR L’UTILISATEUR PAS GOOGLE

« L’écriture web » n’est pas destinée à Google, mais bien au récepteur final : le lecteur internaute.

Ecrire pour Google, c’est écrire d’abord pour le lecteur : faire concis et précis (titre et accroches efficaces) riche (liens externes, popularité, régularité), et accessible sur la forme (gras, paragraphes etc.)

Ce sont tous ces critères qui sont récompensés dans l’algorithme de classification de Google et le moteur ne fait qu’appliquer les bonnes pratiques journalistiques classiques, adaptées au support qu’est l’écran (la lecture est en moyenne 25% plus lente et difficile sur un écran que sur du papier selon l’expert reconnu du sujet Jakob Nielsen). Ecrire pour le web, c’est bien écrire tout court.

LA STANDARDISATION VIENT DES JOURNALISTES

S’agissant de la standardisation des formats sur le web, je rappelle que cela n’est pas nouveau. Il existe dans tous les médias, en particulier en télévision, et depuis fort longtemps. Qui n’entend la désopilante musique des actualités Pathé dans lesquelles le speaker enchaînait des phrases de 3km avec un ton nasillard et un vocable ampoulé ? C’était le standard de l’époque.

Aujourd’hui en télévision, il est à la mode d’entonner une petite musique ternaire qui alterne l’aigu et le grave pour appuyer prétendument un propos : c’est le fameux ton sentencieux et prétentieux de Capital : « derrière cette porte (respiration), des millions d’euros s’échangent » (abaissement de la voix sur la dernière syllabe).

Je ne parle même pas des clichés journalistiques qui témoignent d’un mimétisme socio-professionnel classique et dénoncée avec humour et auto-dérision sympathique par  Rue89 via le compte alertecliché

C’EST AUX PRODUCTEURS DE CONTENU DE NE PAS ABUSER

Ce qui est vrai , en revanche, c’est qu’il ne faut pas être dogmatique et appliquer bêtement des recettes de SEO sans les comprendre. Ainsi les titres avec « kickers » ne sont pas une obligation, mais c’est plus efficace en termes de lecture (et pas seulement de référencement!)

Ex :
« Retraites : le détail de la réforme du gouvernement » indique tout de suite au lecteur la nature du sujet, c’est un service à lui rendre dans la profusion d’information (l’infobésité dit-on chez les journalistes « tendance »)

Mais le titre :
« La réforme des retraites gouvernementale en détails » fonctionne très bien aussi. l’information essentielle se trouve toujours le plus tôt possible.

Il est vrai également que les titres d’articles de jeux de mots plus ou moins tirés par les cheveux ont de moins en moins lieu d’être sur Internet. Ce n’est pas la faute de Google, c’est la faute de nos modes de vie hystériques et de la concurrence de l’attention liée à la pléthore de stimuli (tv, radio, jeux, mobile etc…). Nous n’avons pas de temps à perdre, bombardés que nous sommes de messages. Attirer l’attention des lecteurs aujourd’hui c’est comme essayer de parler aux automobilistes sur l’autoroute : faut vraiment faire court et clair !

Titres 20 minutes
Titres 20 minutes

Il faut donc que les titres soient informatifs et concis s’ils veulent retenir l’attention des lecteurs et c’est ce que récompense Google, pas autre chose. Mais cela n’empêche pas d’être créatif et imaginatif sur les titres des pages d’accueil, comme le fait très bien 20minutes. A condition de veiller à écrire un titre d’article informatif pour permettre au lecteur de comprendre immédiatement de quoi on lui parle quand il arrive de la recherche, aujourd’hui et demain (il faut penser aux archives). Et pour s’adapter  aussi à tous les nouveaux modes d’accès à l’information : flux RSS, mobile etc.

Enfin l’algorithme de Google évolue constamment et les différentes techniques utilisées par les petits malins pour envoyer du trafic sur du mauvais contenu sont assez régulièrement sanctionnées. Google n’a pas envie de tuer la poule aux oeufs d’or et attache énormément d’importance à l’efficacité des critères de classification. Le jour où il cessera de le faire, il disparaîtra. C’est l’ancien éditeur d’AltaVista qui vous parle…

Google est un bon outil de recherche qui sert avant tout l’utilisateur. Si les titres web se standardisent, c’est d’une part dans l’intérêt du lecteur et d’autre part, par manque d’imagination et d’inventivité des journalistes.

Enfin, que le web soit plus orienté vitesse et efficacité est inhérent à l’usage majoritaire de ce média. Pour les titres plus incitatifs et ludiques, il y a le papier. A chacun son truc, comme l’a bien compris Libération. Enlever à la presse ce rare avantage concurrentiel par rapport au web, n’est vraiment pas charitable 🙂

Cyrille Frank aka Cyceron

Crédit photo via Flick’r @Legoboy Production

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20 commentaires sur « Non, Google n’est pas responsable de la standardisation journalistique »

  1. @narvic oui bah je l’avais pas vu moi ! J’ai quand même ajouté deux-trois petits trucs non ? Et puis je suis sûr que si l’on cherche bien, la totalité des choses que je raconte ont déjà été dites par d’autres, sans doute mieux quelquefois, alors… 😉

    Merci du lien
    a++

  2. Ping : Se prostituer pour Google, éternel débat des journalistes [Médiaculture]
  3. Quelques réactions à chaud sur ce billet auquel on doit reconnaître une réactivité tout à fait louable 😉

    Tout d’abord, pardon de trouver un peu « léger » le constat fait selon lequel Google a réussi car Google est le meilleur, vu qu’il a annoncé ne vouloir faire de la satisfaction client son facteur de réussite…

    Ce serait ignorer que le plus basique cours de marketing vous dicte de mettre en avant prioritairement le bénéfice client. Cf le bidon « notre satisfaction, la vôtre ». Certains y croient encore ?

    Ce serait ignorer qu’il y a eu certes au départ de Google une idée qui tue ( 😉 Nicolas Bordas) et des mecs ingénieux, mais qu’il y a surtout ensuite la construction d’un modèle économique qui a performé non pas uniquement grâce à sa valeur ajoutée par rapport aux services similaires .. Cf : Les nombreuses attaques judiciaires dont Google fait l’objet pour abus de position dominante… Pratique qui s’éloigne beaucoup du bénéfice utilisateur, non ?

    Pour revenir au sujet qui m’amenait ici, je rejoins complètement l’auteur et trouve parlante et juste sa comparaison entre l’automobiliste et l’internaute.

    Cyceron adopte par ailleurs un discours pragmatique, et, là encore, juste, que je rejoins à 200%.

    Dernier commentaire : j’ai assisté dans le cadre de mon taff à une prez d’une boîte faisant de la vente d’espaces publicitaires vidéos sur le web. D’après eux et pour faire court, la vidéo est en train de bouffer le Web.

    Sans vouloir faire ni Cassandre ni la révolutionnaire, il semblerait qu’il faille s’attendre à un Web où l’écrit cèdera de plus en plus la priorité à la vidéo… Et il n’est pas compliqué de supposer qu’en pâtira la qualité.

    Votre avis ?

  4. @KlarAgora merci de ce long commentaire 🙂

    C’est pourtant le cas, Google a totalement écrasé toute la concurrence sur la seule qualité de son produit. J’en sais quelque chose : en 2000-2002 j’étais responsable éditorial et marketing d’AltaVista.

    Google qui me fait très peur aujourd’hui a vraiment révolutionné la culture et le discours marketing à l’époque, il y avait et il y a encore une vraie philosophie utilisateurs. Pas pour sauver le monde (ça c’est un argument d’image et pour recruter de geeks baba cools brillants), mais bien pour faire des profits. « Get users what they want »

    Qu’ils tombent aujourd’hui dans les travers des puissants et que leur volonté hégémonique (à visée universelle si l’on en croit certains propos de Schmidt) soit aujourd’hui plus qu’inquiétante n’y change rien.

    Google a réussi dans un premier temps car il était plus pertinent via l’indice de popularité, plus exhaustif (investissements serveurs et bande passante massifs,), plus rapide (puissance matérielle mais aussi optimisation du classement des données)

    S’agissant de la suprématie annoncée de la vidéo sur le texte, je me garderai bien de toute prédiction. Seulement ce qu’on observe, c’est que me^me si l’offre video a bel et bien explosé, l’offre de texte elle aussi a cru. On n’a jamais autant lu qu’aujour’hui car l’offre de texte sur Internet a littéralement explosé également par rapport aux années 70 -80.

    Mais la question est comment et que lisons-nous ?
    Je ne crois pas à la disparition du texte (ou en tt cas pas avant plusieurs générations), mais nos modes de lecture changent vite eux. C’est notamment l’objet de cet article intéressant que je vous invite à lire : http://www.framablog.org/index.php/post/2008/12/07/est-ce-que-google-nous-rend-idiot

    La video ne « bouffe » pas le web, elle prend sans doute en termes d’usages et de stockage une place de plus en plus importante auprès des jeunes. Mais Il y a une offre textuelle plus riche que jamais (pas retrouvé ce foutu lien, mais je chrecherai plus tard). Le problème c’est que avec l’accentuation des inégaliéts socio-culturelles, ce sont les plus éduqués qui en profitent. les autres vont voir des clips sur Youtube (on avait le même prb dans les années 80 avec les jeunes et MTV alors que l’offre culturelle du câble avait progressé de façon incroyable.

    A bientôt

  5. @KlarAgora retrouvé un lien intéressant http://www.internetactu.net/2009/04/29/le-papier-contre-l%E2%80%99electronique-44-qu%E2%80%99est-ce-que-lire/

    Pas l’étude qui montre que la lecture textuelle progresse mais qui en parle indirectement en montrant l’éclatement des modes de lecture textuelle mais pas la disparition au contraire. On n’a jamais autant lu, mais différemment (sms, mails, blogs, articles courts, navigations des sites etc.)
    Sans parler des livres électroniques qui semblent enfin développer un usage (tjrs ds les catégories moyennes/supérieures)

  6. Le journaliste travaille t-il pour la vérité ?
    Oui bien sûr, encore faut-il déterminer s’il travaille pour :
    – la vérité absolue : Rien ne lui échappe. Il est alors prix dans le flux incessant de l’information. Pire même ! Il devient lui même ce flux.
    – la vérité relative : Il prend le risque de s’arrêter à un temps donné, un temps d’analyse tout en sachant que cette analyse est peut-être déjà périmée.

    Le journaliste travaille pour la gloire ?
    J’ose espérer que celui qui opte pour la vérité absolue laisse de côté cette prétention, car il n’est que le maillon d’une chaine. Il a là un choix à faire… un choix compliqué.

    Le journaliste travaille t-il pour des actionnaires ?
    Malheureusement j’en ai bien peur, ce qui revient au finalement au même que dire qu’il travaille pour Google ou Tartempion.
    En fait le journaliste travaille pour la célérité, les yeux rivés sur des prompteurs, il est un trader de l’information, il achète, il revend… bref il spécule, fait varier des côtes…
    Au mieux il effectue une activité de veille… c’est nécessaire bien sûr ! Mais où est alors la vérité relative ? Celle qui fait que l’on aime une patte? une plume ? Une signature ? Ou qu’on la déteste, aussi d’ailleurs…
    A mon avis, il faudrait que le lecteur (blasé que je suis) puisse reconnaitre cette patte ? cette plume ? cette analyse ? (là je concède qu’il faille des lecteurs qui acceptent d’apprendre autant des analyses qu’il aime que de celle qu’il déteste – mon système est imparfait et je le revendique – et pour ça, il lui faudrait que lui aussi possède du temps).

    Peut-on penser un système qui allie vérité absolue et vérité relative ?
    Oui bien sûr c’est possible mais en acceptant deux contraintes :
    – Qu’il y ait dans un même process des journalistes (ceux qui analysent) et des « journaillons » (ceux qui veillent, intègrent et balancent à gogo).
    (les critères critères de sélection des uns et des autres sont bien sûr à déterminer et risquent bien entendu de réveiller des imagos de lutte des classes 🙂 ).
    – Allez-donc proposer le système aux actionnaires (allez ! au moins juste pour rire !).

    Le journaliste est-il un surhomme ?
    Non (pas plus qu’un employé de France Télécom).
    Quand bien même certains blasés, nostalgiques de la vérité relative se constituent en dissidence, ils ne se retrouvent à analyser d’un œil et veiller de l’autre à cause de la course à l’échalote qui s’instaure.
    (vivement que nous cerveaux mutent et que l’on arrive enfin à exploiter ces 90% de cerveaux qu’on nous dit inexploités).

    Le journaliste travaille-il pour les lecteurs ?
    En un sens oui, mais un lecteur pris lui même dans le flux et qui s’il s’arrête pour poser une analyse risque de perdre sa place dans la fille d’attente des dépêches à venir.
    En plus il risque de poser un constat critique, en somme donner des leçons de journalisme à des journalistes (et n’étant pas journaliste lui-même… Ben bon voilà quoi… circulez il n’y a rien à voir).
    Du coup le lecteur peut (ô miracle) créer un blog pour analyser à son tour… sauf qu’il va se retrouver lui aussi dilué dans le flux perpétuel … bref il n’aura d’autre choix que de se mettre à racoler comme les autres pour asseoir sa légitimité… c’est ce que j’appelle « la censure par noyade » !

    Pour conclure, vu qu’aujourd’hui je n’ai cité personne… allez hop ! Une petite phrase… de Wittgenstein siouplait :
    « une institution est un état d’aliénation confortable. Tellement confortable qu’on l’oublie. »

  7. @Vincent_B quel message ! 😉

    La vérité ça me gêne un peu comme terme car s’est emprunt de jugement de valeurs. Le journaliste pétri de valeurs lui-même ne peut s’exonérer de porter un jugement consciemment ou non, mais il doit viser en théorie à relater les faits (le réel) de façon froide, et non le vrai ( le juste moralement).

    Nous savons que c’est impossible, mais cela reste quand même un objectif, afin de préserver au maximum un traitement équilibré de l’info. Que s’est-il passé réellement du côté de la ville d’Orange dirigée par des frontistes ? Y a t-il eu une bonne gestion ? Si c’est le cas, il faut le dire, même si cela ne colle pas à l’idée anti-républicaine qu’on se fait du parti.

    Cela ne veut pas dire qu’un journaliste n’a pas d’avis, et qu’il lui est impossible de le donner, au contraire. Mais pour autant, ce n’est pas sa vocation première. Le fait: le chômage augmente, pour telle et telle raison. La vérité serait de dire que tel ou tel système politique ou économique est mieux que l’autre. Ce rôle st celui des politiques, pas des journalistes, selon moi.

    Mais faut-il reprocher au journaliste citoyen de prendre parti pour les valeurs fondamentales de la cité qu’il observe ? Faut-il lui en vouloir de défendre la démocratie plus que l’autocratie ? La solidarité et la justice plus que l’égoïsme et l’inégalité ? Non, c’est son droit et sa sève, mais avec les mêmes principes, d’autres auront des solutions différentes : le libéralisme économique pour les uns, l’Etat providence pour les autres…

    Oui in fine c’est l’intérêt du citoyen lecteur qu’il faut viser, l’intérêt de la Cité dans son ensemble. Il faut rechercher des faits qui serviront à éclairer un jugement, mais pas apporter le jugement avant ! C’est surtout le problème selon moi qui se pose, quand la démonstration n’est même pas argumentée et que l’on tombe dans les procès d’intention, les lapidations faciles et rapides (ex Vals et ses blancos)

    Après le journaleux est bien souvent aussi un type qui cherche à joindre les deux bouts et qui se console de sa mauvaise paye par la satisfation plus ou moins vaniteuse à l’égard de son statut social et ses prérogatives. Un peu plus que l’employé municipal avec son macaron en bandoulière.

    Oui d’accord avec Wittgenstein 🙂 La société c’est renoncer à sa liberté pour son confort, et ce depuis l’époque des cavernes.

    a bientôt !

  8. De toutes façons, c’est regrettable mais c’est ainsi, les journalistes écrivent pour le buz télévisuel, presse, radiophonique. Internet n’est qu’un média de plus mais ça ne change rien d’autant plus que ce sont les mêmes articles, ceux prévus pour les journaux, qui se retrouvent en ligne.

  9. De Jean-Paul
    Cette dévotion à Google est affligeante. En plus corroborée par l’absurde.
    65% de PDM, donc Google est le meilleur ! . . .
    22 milliards de mouettes dans le monde . . . donc les mouettes sont les meilleurs oiseaux.
    97% de  »oui » lors des suffrages nazis en Allemagne en 1938 . . . donc les nazis sont les meilleurs.
    68% de plats cuisinés avec de la viande de cheval . . . donc la viande cheval est la meilleure.
    Ikéa plus gros vendeur de meubles en France . . . donc les meubles Ikéa sont les meilleurs.
    Etc Etc
    J’ai largement plus de 40 ans . . . donc je suis un vieux con. Ben oui.

  10. Bonjour Jean-Paul,

    Etre meilleur cela ne veut pas dire grand chose en soi, vos critères ne sont pas ceux de tout le monde, manifestement. Mais si Google est à cette place dominante, ce n’est pas un hasard. Je ne suis pas adepte de l’auto-flagellation, mais pour avoir été responsable éditorial d’AltaVista, son concurrent, je suis obligé de reconnaître que Google répond mieux au besoin du plus grand nombre que nous ne le faisions : plus rapide, plus exhaustif, plus pertinent.

    Mais je ne suis pas dupe non plus des défauts de Google : il favorise la caisse de résonance médiatique en ne favorisant que les gros, il est de + en + biaisé, à mesure qu’il développe ses propres contenus (ex. Le voyage) etc.

    Google n’est qu’un outil, ce sont aux journalistes et patrons de presse surtout, de ne pas en devenir dépendants et victimes. C’est surtout cela mon propos.

    Cordialement

    * PS : je suis né vieux con, je vois ce que vous voulez dire 😉

    1. Google est allé plus vite que les autres sur le marché des moteurs de recherche, c’est indéniable. C’est  »l’avantage pionnier » des premiers qui se positionnent.
      Mais cela ne durera pas. Le marché va se stabiliser, d’autres acteurs vont se positionner, d’une façon ou d’une autre . . . et l’équilibrer.
      Une situation de monopole à plus de 60 % de PDM est une anormalité. Une anormalité qui n’est pas uniquement due à l’excellence de Google, . . . elle est également due à  »l’inexcellence » de ses concurrents.
      Alors, si nous ne voulons plus être dépendant de Google, donnons l’exemple, travaillons avec d’autres moteurs de recherche, participons activement à ce ré-équilibrage. Perdurer dans une complicité passive de l’oligarchie  »Googlesque » ne fera que le jeu de Google et uniquement le sien . . . à nos dépends à tous. Me semble-t-il . . .

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