Ecriture web : la taille maximum est une hérésie !

“Les formats doivent être courts pour être lus sur Internet”. Voilà l’une des opinions les plus communes à propos du web. Si elle se vérifie souvent, c’est pourtant loin d’être une règle absolue.

Publié le 12 juin 2011, actualisé le 19 octobre 2021. L’écran d’ordinateur, mode de réception particulier de l’information a imposé des contraintes particulières de lecture. C’est qu’on lit mal sur ce support lumineux et vibrant, au texte souvent trop petit, à résolution faible… Le papier dispose, lui, d’un zoom manuel parfait : les bras du lecteurs. 

Jakob Nielsen, spécialiste reconnu de l’ergonomie, estimait en 1997 qu’on lisait en moyenne 25% moins bien sur un écran d’ordinateur que sur du papier.

Cette étude qui a presque 25 ans ne reste valable que pour les écrans de PC anciens. Mais, comparativement au papier, les meilleurs écrans du marché sont à 200 dpi (points par pouce) quand la qualité papier elle, se situe à 300. Des études 2005 menées sur les écrans « Cleartype » de Microsoft montrent que le gain en vitesse de lecture n’est que de 5%. Il reste encore un peu de marge par rapport au papier. 

Quant aux liseuses (Kindle, Kobo…), si leur lisibilité s’est largement améliorée, il reste de nombreux problèmes d’ergonomie pour la navigation web. Les lecteurs web sont notamment confrontés au problème du « fat finger » (larges doigts) : la difficulté à cliquer sur de tous petits boutons.

Sans parler du principal problème : le contexte numérique qui multiplie les distractions (alertes, bandeaux publicitaires, pop-ups etc.). Lorsqu’on a acheté un magazine papier, on se met en disponibilité pour le lire. L’attention n’est sans doute pas la même pour un gratuit papier qui n’a pas été choisi ni acheté, même si le contexte souvent « captif » des transports publics jouent en leur faveur (rien de mieux à faire).
Conséquence : il faut écrire de manière plus efficace pour espérer retenir l’attention du lecteur. Et lui permettre de scanner la page, pour en tirer un sens minimal, même quand il lit en diagonale :

  • structure pyramidale de l’écriture (du plus important au plus accessoire)
  • intertitres informatifs
  • mots et expressions clés du texte en gras, listings…

Jakob Nielsen recommande aussi d’écrire court (3000 signes maximum) et de couper les textes en plusieurs papiers, en usant des hyperliens, afin de faciliter leur digestion par le lecteur.

Autant de règles bien connues des rédacteurs web, que leur rabâchent une flopée de formateurs, dont je fais partie. Il y a toutefois des nuances à apporter à ces recommandations.

Plus court, ce n’est pas forcément plus simple

La longueur excessive d’un texte est dissuasive pour une majorité d’entre nous. C’est que nous n’avons pas que ça à faire,  lire des textes sur Internet, quel que soit leur intérêt. Il y a une compétition autour de l’attention beaucoup plus importante aujourd’hui, du fait de l’offre médiatique croissante et de l’explosion de la société des loisirs.

Mais attention à ne pas essayer forcer le calibrage d’un texte aux forceps. 3000 signes qui correspondent grosso-modo à une page Word, n’est pas une taille absolue à respecter. Vouloir dire des choses complexes en peu de mots, cela ne facilite pas la lecture car cela rend plus difficile la compréhension du sens.

La synthèse excessive, bien connue des philosophes et qui leur permet de condenser des idées complexes, pour faciliter notamment leur diffusion. Ainsi, Kant – orfèvre en la matière – nous montre combien la synthèse excessive nuit à la lecture. La 3e définition qu’il donne du beau dans critique de la faculté de juger est édifiante :

« la beauté est la forme de la finalité d’un objet en tant qu’elle est perçue en celui-ci sans la représentation d’une fin. »

Il faut pas moins de 2200 caractères pour expliquer cette phrase, et encore s’agit-il d’un remarquable effort de simplification.

L’usage de tous les termes et concepts compliqués permet de gagner en synthèse, de diminuer le nombre de mots employés. Mais la lecture est-elle plus facile pour le lecteur ? Non, bien au contraire !

Ex :

“La morale politique est aujourd’hui aux antipodes de l’évergétisme romain”

Ce texte simple reste beaucoup plus difficile d’accès que ce paragraphe entier :

“La morale politique a bien changé depuis l’antiquité. Autrefois les consuls et magistrats romains, avaient obligation de se montrer généreux pour le bien public. Financement d’édifices, banquets, spectacles gratuits… Ils devaient dépenser pour la communauté, en contrepartie du pouvoir politique qui leur était confié. Aujourd’hui, c’est le contraire : ce sont les politiques qui pillent les biens publics”

La longueur d’un texte n’est donc pas le seul critère, ni le plus important pour faciliter la lecture et la compréhension d’un texte.  Les deux aspects étant liés, car il est naturellement très difficile de lire un texte qu’on ne comprend pas. D’où la nécessité d’employer les termes les plus simples, compris du plus grand nombre.

ecriture web 2


Le défi : simplifier le texte, sans appauvrir le sens 

J’entends déjà les critiques de ce conseil : mais à n’utiliser que des termes “basiques”, on appauvrit la langue, on abaisse le niveau, on n’élève pas le public !

Eternel débat qui traverse l’école depuis longtemps : doit-on s’adapter aux écoliers ou ceux-ci doivent-ils s’adapter à l’école ? Le “profil d’une oeuvre”, synthèse expliquée d’une oeuvre littéraire, est-il une renonciation pédagogique ? Je ne le crois pas.

Soyons pragmatique et cessons, pour une fois, d’entrer dans de grandes théories, typiquement françaises (mais ce qui fait aussi notre charme). Si nous voulons être lus du plus grand nombre, il faut modifier nos habitudes d’écriture. De même que si nous voulons être compris des élèves en difficulté, il faut adapter notre pédagogie.

Les mots doivent être des véhicules de la pensée, pas des instruments de valorisation personnelle, de distinction et partant, de ségrégation sociale.

L’arbitrage permanent entre concision et clarté 

Il faut faire le plus court possible, c’est évident. Car le temps que l’on fait gagner au lecteur est un service en soi. Mais il faut parallèlement, lui apporter une richesse, un contenu qui va le marquer et lui procurer une satisfaction.

Et pour ce faire, il faut parfois prendre le temps nécessaire, sans tomber dans le délayage, ni la répétition (le rédacteur ne peut employer cette arme de la pédagogie, s’il veut retenir son lecteur qui n’est pas captif comme l’élève).

Il y a donc une alchimie compliquée entre l’explication qui prend de la place en nombre de mots et la nécessité d’aller au plus court.

Là entre en jeu la hiérarchisation des informations : quels détails va-t-on sacrifier au profit de la lisibilité et l’accessibilité du plus grand nombre ? Quelles sont les informations les plus importantes qu’il faut lui transmettre, s’il ne devait en retenir que quelques-unes ?

Nous sommes dans une guerre de l’information, où il faut donner rapidement à ses troupes de lecteurs les trois ou quatre infos les plus importantes avant le grand saut en parachute. Et derrière ce choix des mots et des informations, se trouve bien sûr une mission pédagogique et politique : fournir à nos lecteurs les meilleures armes intellectuelles pour se défendre dans notre société.

Une mission compliquée, un équilibre difficile qui nécessite d’être un peu schizophrénie et appelle à sortir de ce que l’on est soi-même. Oui, je connais le mot “schizophrénie”, mais mon lecteur, le connaît-il ?

Pour répondre à cette question, naturellement se trouve la question de la cible : à qui je souhaite m’adresser ? Quel est son niveau de langage, sa disponibilité, ses attentes ? Une fois de plus, connais ton public, si tu veux être compris et persuasif. Du Socrate appliqué à autrui, en somme.

Cyrille FRANK

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26 commentaires sur « Ecriture web : la taille maximum est une hérésie ! »

  1. ALLELUIA !

    Je comprends les arguments du format court. Mais je n’ai jamais compris que cela devienne une forme de dictature intellectuelle liée au fait qu’il faut absolument retenir l’attention du lecteur -forcément pressé et un peu décérébré hein – et au fantôme de la presse planant sur le web.

    Nous ne sommes pas tenus par les dimension A4 que je sache.

    Je ne sais pas faire court. J’essaye d’expliquer vraiment les choses. Du coup, j’ai toujours fait plutôt du format long (6000 à 9000 signes). Je suis sans illusions, des tas de gens repartent en courant. Et je constate le succès, parfois, quand je fais dans le registre du commerce.

    N’empêche. Je préfère faire du fond que de la forme. Le peu de gens qui me lisent en ont pour leur connexion :p

    1. Nous sommes tout à fait d’accord ! Belle comparaison avec le A4 🙂
      Vous êtes en harmonie avec votre public, c’est l’essentiel. Votre positionnement justifie le format, c’est parfait.
      Je » pourrais ajouter qu’à mon sens, à terme, les internautes vont revenir non pas forcément sur les formats plus longs, mais sur les textes plus denses.

      La palanquée des articles vite copiés, mal digérés, et mal régurgités vont tendre à disparaître je pense. Besoin du lecteur que Google a bien compris, comme en témoigne son algorithme panda.

      A bientôt et merci de votre commentaire !

  2. ALLELUIA !

    Je comprends les arguments du format court. Mais je n’ai jamais compris que cela devienne une forme de dictature intellectuelle liée au fait qu’il faut absolument retenir l’attention du lecteur -forcément pressé et un peu décérébré hein – et au fantôme de la presse planant sur le web.

    Nous ne sommes pas tenus par les dimension A4 que je sache.

    Je ne sais pas faire court. J’essaye d’expliquer vraiment les choses. Du coup, j’ai toujours fait plutôt du format long (6000 à 9000 signes). Je suis sans illusions, des tas de gens repartent en courant. Et je constate le succès, parfois, quand je fais dans le registre du commerce.

    N’empêche. Je préfère faire du fond que de la forme. Le peu de gens qui me lisent en ont pour leur connexion :p

  3. « J’entends déjà les critiques de ce précepte  »
    Non, pas encore… seulement maintenant que je sors les forceps 🙂
    Le risque à terme, non pas qu’il vienne ou se limite à internet du reste, est que la langue soit vidée de sa dimension poétique.
    Risque de voir le français glisser vers ce qu’est l’anglais, c’est à dire un simple langage de communication, autrement dit une langue qui ne produit pas de pensée, ni d’intellectuels (en regard de ce que sont les lumières ou le structuralisme), tout au plus un système d’échange, de l’expertise, de la technique, ou des savoirs appliqués pour « les scribes de nos nouvelles servitudes » R. Gori (L’Appel des appels Pour une insurrection des consciences, Fayard 2009) .

    Après, tu me diras, c’est tout de même moi qui ait proposé un recueil de nouvelles de 1000 mots (soit environ 6000 signes).à faire blêmir le moindre littérateur. Parce que je pense que la question n’est ni vraiment la taille, ni la complexité du vocabulaire, mais plutôt l’intensité qui se dégage des mots lorsque tu les associes entre-eux :
     » Pour que le français touche à quelque savoir, il faut le brutaliser, ne serait-ce que du point de vue de l’ordre des mots. » (JC Milner, Clartés de tout, Verdier 2011.)

    1. Hello Vincent,

      Je m’inscris en faux contre l’anglais qui n’est pas moins puissante que le français ! je te trouve très injuste, il y a un nombre considérable de penseurs et intellectuels anglo-saxons brillants (Locke, Hume, Mill, Hobbes…), de poètes géniaux (sheilley, maugham, yeats ) de romanciers phénoménaux (Poe, K. Dick…)

      Le structuralisme par rapport au constructivisme de l’école de Palo Alto ? Je trouve les études appliquées d’un Erving Goffmann plus puissantes au final que le déconstructivisme – fumeux selon moi – de Derrida.

      Tu nous ferais pas un lingui-centrisme là ! 😉

      Oui en effet l’intensité du rapprochement des mots, mais au service d’un propos, d’une vision. Je n’en suis pas à ce stade : je ne suis pas un poète, ni un artiste. Juste un artisan des mots et quelquefois un conteur modeste..

  4. « J’entends déjà les critiques de ce précepte  »
    Non, pas encore… seulement maintenant que je sors les forceps 🙂
    Le risque à terme, non pas qu’il vienne ou se limite à internet du reste, est que la langue soit vidée de sa dimension poétique.
    Risque de voir le français glisser vers ce qu’est l’anglais, c’est à dire un simple langage de communication, autrement dit une langue qui ne produit pas de pensée, ni d’intellectuels (en regard de ce que sont les lumières ou le structuralisme), tout au plus un système d’échange, de l’expertise, de la technique, ou des savoirs appliqués pour « les scribes de nos nouvelles servitudes » R. Gori (L’Appel des appels Pour une insurrection des consciences, Fayard 2009) .

    Après, tu me diras, c’est tout de même moi qui ait proposé un recueil de nouvelles de 1000 mots (soit environ 6000 signes).à faire blêmir le moindre littérateur. Parce que je pense que la question n’est ni vraiment la taille, ni la complexité du vocabulaire, mais plutôt l’intensité qui se dégage des mots lorsque tu les associes entre-eux :
     » Pour que le français touche à quelque savoir, il faut le brutaliser, ne serait-ce que du point de vue de l’ordre des mots. » (JC Milner, Clartés de tout, Verdier 2011.)

  5. Enfin, ça va jouer des coudes un peu 🙂

    Alors en ce qui concerne les empiristes, je ne vais pas occulter leur place dans les champs du savoir. Sauf que mine de rien, si l’on prend l’anthropologie par exemple, les anglo-saxons ont tout de même refusés en bloc les hypothèses analytiques et structurales de Levy-Strauss, au profit d’une vision purement descriptive de la discipline.

    Pour ce qui est du constructivisme et de Palo Alto, leur dimension essentiellement fonctionnalisme (ils aiment bien la boite noire et le stimulus/réponse les anglo-saxons) fait basculer la définition du sujet dans la somme des comportements observables, et ceci, on en remarque les ravages que cela engendre en psychiatrie par exemple (sans compter l’inflationnisme de l’approche DSM qui fait éclore une multitude de nosographies galopantes et se contredisant entre elles. Je prends pour exemple les Troubles Déficitaires de l’Attention chez l’enfant qui pour les anglo-saxons toujours, se soignent à coup d’amphétamine. Là on peut appréhender où débouche leur logique prise à l’extrême).

    Du coup, mon propos n’est pas de dire que les chercheurs, penseurs, poètes, écrivains anglo-saxons sont tous des nuls (je vais aussi piocher chez les uns et les autres quand bon me semble) mais que l’ensemble du corpus qui se dégage de leurs travaux, crée essentiellement des savoirs appliqués et non fondamentaux (en sciences humaines tout au moins).
    Bref pour moi ça crée des connaissances et non du savoir, ça créé de l’expertise et non de la pensée, en regard du structuralisme ou de la philosophie allemande.
    Et l’explication de ceci, se comprend dans l’approche qu’ils ont de la langue. Il y a aussi tout un volet culturel et religieux, mais qui serait un peu long à développer ici 🙂

    Et pour finir, je ne demande pas à ce que les journalistes deviennent des poètes (par pitié !), mais que dans les réflexions ne s’oublient pas la fonction poétique de la langue (qui n’est pas la poésie), autrement dit ne pas négliger la capacité de s’exprimer et de créer aussi dans ce qui échappe à l’individu. Autrement dit des Armes comme les chantaient Ferré :
    « Des armes au secret des jours,
    Sous l’herbe, dans le ciel, et puis dans l’écriture,
    Des qui vous font rêver très tard dans les lectures,
    Et qui mettent la poésie dans les discours. »

    Je vais finir par écrire une critique du fonctionnalisme pur si ça continue 🙂

    Bon en tout cas, je précise pour les lecteurs de passage, j’aime bien chez toi, il y a qu’ici que je peux évoquer des trucs kossa 🙂

    1. Fichtre t’es vache, me lancer un débat de fond en plein lancement de quoi.info !

      Je vais momentanément surseoir à statuer comme on dit chez les juristes, mais je reviendrai bientôt terminer cette petite discussion… Et te mettre ta raclée rhétorique bien entendu 🙂

      1. Ça fait des semaines… que dis-je des mois que je me retiens… Et ben voilà… j’ai craqué 🙂
        Je t’attends de pied ferme tout en te laissant souffler le temps que je déménage…

  6. Les élèves doivent recevoir des connaissances: ce n’est pas aux enseignants de s’adapter mais aux élèves d’assimiler le savoir,
    Sur mon blog :
    http://besagora.fr/
    J’ai fidélise des lecteurs en écrivant sans les codes du Net.

    1. Bonjour, votre phrase si on l’applique à la lettre est la négation pure et simple de la pédagogie. A ce compte pourquoi ne pas enseigner en latin ou en grec ?
      Les élèves n’ont qu’à s’adapter !

      Je ne doute pas que vous ayez des fidèles. La question est : de quelle classe sociale sont-ils ? Enseigner aux nantis et classes favorisées ne me semble pas un projet de société des plus enthousiasmants. Mais ce n’est que mon avis 😉

  7. Les élèves doivent recevoir des connaissances: ce n’est pas aux enseignants de s’adapter mais aux élèves d’assimiler le savoir,
    Sur mon blog :
    http://besagora.fr/
    J’ai fidélise des lecteurs en écrivant sans les codes du Net.

    1. Bonjour, votre phrase si on l’applique à la lettre est la négation pure et simple de la pédagogie. A ce compte pourquoi ne pas enseigner en latin ou en grec ?
      Les élèves n’ont qu’à s’adapter !

      Je ne doute pas que vous ayez des fidèles. La question est : de quelle classe sociale sont-ils ? Enseigner aux nantis et classes favorisées ne me semble pas un projet de société des plus enthousiasmants. Mais ce n’est que mon avis 😉

  8. Bon… je place vite mon fort modeste commentaire avant que cyceron ne réponde à Vincnet_B dans ce débat déjà bien parti et qui s’annonce d’anthologie!

    Je partage l’avis que sur le web, la longueur d’un texte n’a pas une importance primordiale, mais qu’il faut favoriser la densité et donc livrer les informations, de manière accessible, en un minimum de mots.

    Concernant le célèbre article de J. Nielsen et ce chiffre de 25 pour cent, semble-t-il encore d’actualité… Quelqu’un aurait-il des références, par exemple une étude plus récente, qui confirmerait que cette donnée s’applique encore aux écrans actuels? Car je dois bien avouer que cette différence de vitesse de lecture entre l’écran et le papier m’apparaît énorme.

    1. Bonjour Yannick,

      Une étude 2005 de Microsoft montre que la vitesse de lecture des écrans a augmenté de 5% : http://www.ischool.utexas.edu/~ct/
      Encore pas terrible !

      Une seconde de Nielsen en 2010 montre que la lecture sur tablette et liseuses reste toujours 6 à 10% moins rapide que sur papier. La même étude montre que les écrans de PC sont toujours à la traîne en terme de satisfaction utilisateur (3,6 sur 7 contre 5,8 sur 7 pour l’Ipad)

      http://www.useit.com/alertbox/ipad-kindle-reading.html

      A noter dans cette étude, que les sondés ont préféré le confort de lecture de l’ipad au livre imprimé (5,8 contre 5,6 de note de satisfaction)

      C’est une évaluation subjective mais intéressante qui montre combien les tablettes sont des supports de lecture appréciés, même si encore un peu moins rapides à lire que le papier.

      1. Merci beaucoup Cyrille. Je ne connaissais pas cette étude de Microsoft… Y a quand même du progrès!

        J’avais eu connaissance de la seconde. La différence entre la vitesse et le sentiment de confort de lecture est effectivement une donnée des plus intéressantes. Comme quoi, ces deux aspects ne sont pas forcément corrélés.

        Dans un souci de lisibilité, ce type d’appréciations subjectives pourrait être un facteur à prendre en compte en priorité. C’est ce que je suggère en conclusion de mon récent billet sur le choix des polices de caractères sur le web (http://www.protextuel.com/police-ecriture-web-internet).

        Au plaisir de vous lire et d’échanger à nouveau!

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