Comment ne pas sombrer sous l’information ?

 

Le flot continu de l'info - Crédit ©steeljam via flickr.comLe flot continu de l'info - Crédit ©steeljam via flickr.com
Le flot continu de l’info – Crédit ©steeljam via flickr.com

Nous n’avons jamais eu autant de sources d’information à notre disposition. Des dizaines de chaînes de télé, des encyclopédies en ligne, des journaux gratuits sur Internet. Pourtant l’impression de confusion générale domine. Sauf pour ceux qui savent s’organiser et utiliser les bons outils…

Le temps passé devant la télé augmente et représentait 3h47 par jour en 2011, soit 15 minutes de plus que l’année précédente. Ceci grâce notamment à la multiplication des contenus (TNT, câble, satellite…) et des supports de réception : télé mais aussi ordinateur, mobile, tablettes… Nous, Français, possédons d’ailleurs en moyenne pas moins de 5 écrans par foyer

Tout est fait pour nous pousser à consommer : les chaînes thématiques répondent désormais aux passions de chacun et à la fragmentation des publics. La télé de rattrapage par box ADSL ou sur Internet (de type Pluzz ou M6 Replay) permet de revoir ce qu’on a raté, par manque de disponibilité.

Les émissions privilégient plus que jamais le direct, l’émotion et le spectacle. Les experts du petit écran rivalisent d’ingéniosité pour capter notre attention de plus en plus rare, en dépit d’une légère progression de notre temps de loisir (4h58 en 2010, soit 7 minutes de plus qu’en 1999).

Après la télé-réalité, c’est désormais au tour de la scripted réality de nous plonger dans des univers immersifs à pas cher, en attendant les programmes interactifs et transmedia, initiés en France par « Plus belle la vie »

A cela, s’ajoute l’usage d’Internet ou des jeux (33 minutes en moyenne en 2010, soit 50% de plus en une décennie), sans parler des réseaux sociaux. Avec 25 millions d’inscrits, Facebook réunit aujourd’hui 40% des Français et plus de la moitié des internautes.

Au total, selon l’Insee, si l’on cumule le temps passé devant un téléviseur, un smartphone ou une tablette, toutes activités confondues, c’est plus de cinq heures par jour que l’on passe face à un écran, dès qu’on est en âge d’aller à l’école. Et l’information y tient une place de choix.

L’EXPLOSION DES DONNÉES

 

©IDC - Digital Universe Study
©IDC – Digital Universe Study

Les bases d’information, comme le montre cette infographie, se sont développées de façon impressionnante ces 15 dernières années. Selon l’institut IDC, en 2010, nous produisions tous les jours environ 2,5 exaoctets d’informations (Eo, soit 10 puissance 18 octets)… soit autant « qu’entre le début de la culture humaine et 2003 ». 1,8 zettaoctet de données (Zo, 10 puissance 21 octets) a été créé en 2011. Et ce chiffre devrait être multiplié par 20 d’ici 2020.

Elles nous donnent accès à une manne d’informations qui semble infinie, à la vitesse du clic, grâce à l’invention du mot clé de recherche.

Fini les innombrables heures à compulser frénétiquement des tonnes de livres en bibliothèque pour isoler les passages pertinents de l’exposé ou du mémoire. Désormais, le tri est très largement fait tout seul et c’est tant mieux, car on peut enfin se concentrer sur le fond.

Les exemples de cette incroyable richesse informationnelle sont innombrables :  l’INA, la BNF via Gallica, les archives de France, les bases documentaires de type Legifrance, le Journal officiel, les revues scientifiques de type PerséeScirius ou Revues.org

Sans parler bien sûr de Twitter et Facebook, plus des caisses de résonance médiatiques que des sources originelles d’infos, mais de temps en temps producteurs de news ou dénicheurs d’infos cachées. Infos auxquelles on accède via des moteurs dédiés de type SearchtwitterTrap.it ou Twazzup. A moins qu’on ne passe par la recherche Google avec des fonctions avancées comme celle-ci -> [ site:facebook.com inurl:posts données internet ]va chercher sur facebook, les mots clés données+internet qui figurent dans les messages (posts).

REDONDANCE ET CAISSE DE RÉSONANCE

Le problème, c’est que si la masse des contenus disponibles augmente, il s’agit de plus en plus de contenus identiques. Les dépêches AFP alimentent déjà massivement les journaux et ne sont pas toujours réécrites ni enrichies. On appelle cela du « bâtonnage » dans le jargon journaleux.

Les blogs et les réseaux sociaux sont une source massive de repompage comme le montre une étude de Plagtracker, solution anti-plagiat. Selon elle, 44% des contenus publiés ou transférés sur Internet seraient en fait une simple copie d’une source originale, pas toujours mentionnée. Et ce chiffre pourrait passer à 63% d’ici 2014. Dans la masse, il y a en réalité une grande partie qui est du partage, tout simplement, mais il n’empêche… Le nombre de messages émis augmente, mais les sources originelles d’information, elles ont plutôt tendance à se réduire.

La crise de la presse et les difficultés que traversent les médias ont plutôt comme incidence de diminuer la création originale, par souci d’économie. C’est en particulier le cas des informations internationales beaucoup plus coûteuses et moins rentables que les news locales. Selon la fameuse « loi de proximité », on s’intéresse davantage à ce qui se passe près de chez soi, qu’à ce qui se produit à 5 000 km. Et ça tombe bien, car c’est une info beaucoup moins cher à produire.

LE FLUX PERMANENT

La télévision, déjà portée sur le traitement continu de l’information avec LCi ou iTV, a franchi un cap supplémentaire avec BFMTV. Le petit nouveau est devenu le spécialiste des duplex systématiques qui font vivre l’événement et transforment les JT en feuilletons haletants. La prise d’otage va-t-elle bien se terminer ? Que sait-on sur place de ce criminel sordide qui a commis un crime atroce ? Plus besoin d’informations, il suffit de dépêcher un envoyé spécial pour faire le pied de grue localement et rapporter l’actu comme elle arrive. Et l’audience reste scotchée au direct, y compris quand l’info ne tombe pas.

La connexion permanente par Internet, mobile et les réseaux sociaux est le cordon ombilical qui nous lie à la grande matrice informationnelle. Nous devenons drogués à l’information, car en réalité celle-ci est devenue divertissement au double sens du terme. Elle nous amuse et nous éloigne de nos soucis quotidiens (fonction de diversion).

Socialisation et information sont devenus interdépendants et s’alimentent mutuellement. Il faut s’informer pour avoir matière à échanger avec autrui. 

Et par ailleurs, la communauté devient pourvoyeur d’infos par le biais des relais. Ce que constate aussi @MaVerstraeten qui a accepté de répondre à mon enquête en ligne :

« Il y a bien un mouvement naturel qui amène l’info dans le quotidien, en non plus l’inverse. Je n’ai plus à chercher puisque ça vient à moi. »

Cette source sociale de l’information court-circuite la hiérarchie de l’info des médias traditionnels, en privilégiant les infos les plus spectaculaires, insolites, sordides, curieuses, choquantes… Emotionnellement fortes. Et les médias n’hésitent pas à exacerber cette inclination naturelle pour faire de l’audience.

Dans la grande bataille sociale pour gagner l’attention des autres, c’est l’émotion qui est le plus efficace. D’abord, c’est un stimulus immédiat, rapide et qui ne demande aucun effort. Ensuite, l’émotion est source de plaisir, car elle nous fait sortir de nous-mêmes (ex-motio « mouvement hors de »), c’est une forme d’évasion qui nous est devenue vitale, dans nos existences monotones de bureaucrates tertiarisés. C’est aussi le carburant principal qui favorise le lien social, de plus en plus compliqué à établir en milieu urbain à forte densité humaine.

A ce propos, les gens s’étonnent toujours que les gens fassent « la tronche » dans le métro à Paris (ou dans les grandes agglomérations), mais ils ne comprennent pas que c’est une stratégie de protection de son intimité face à la foule inquiétante. On recrée une bulle de verre autour de soi et limitons au maximium les messages communicationnels pour supporter la promiscuité et l’irruption en de l’étranger dans sa sphère intime. C’est ce qu’a très bien montré l’anthropologue Edward T. Hall dans son livre « la dimension cachée »

Des noeuds au cerveau ©stephenliveshere via flickr.com
Des noeuds au cerveau ©stephenliveshere via flickr.com

 

AMNÉSIE ET CONFUSION GLOBALE

Un nouvelle polémique chasse l’ancienne à la vitesse du tweet. Libération insulte Arnault sur sa Une ? La France se divise entre défenseurs et opposants au journal. Bientôt une nouvelle controverse met en scène un cardinal qui compare maladroitement homoparentalité et inceste. Mais déjà un autre débat a débuté sur l’emploi du terme « minable « par le Premier ministre pour commenter l’exil fiscal annoncé de Gérard Depardieu… Tout va si vite qu’on finit par ne plus rien retenir, des épisodes précédents.

Notre mémoire cache (mémoire tampon de l’ordinateur), fait le vide régulièrement pour accueillir une nouvelle affaire. D’après les chercheurs en neuro-sciences, une personne ne peut comprendre et digérer une information qui va plus vite que 25 bis/seconde, ce qui correspond à un mot de taille moyenne. A cette vitesse, un être humain ne peut lire (et assimiler) plus de 3000 livres durant toute sa vie, à condition d’avaler 50 pages par jour.

On produit une masse d’information bien supérieure à ce qu’il nous est possible de digérer. Des chercheurs allemands ont montré que 90% des 45 000 livres scientifiques et techniques n’étaient pas lus. Des millions de pages contenant les dernières informations techniques et scientifiques ne servent à rien. On est exactement dans l' »information overload » décrit par Alvin Toffler dans « le choc du futur »

Alors, même quand je demande à des journalistes aguerris de m’expliquer le bug Facebook, aucun n’est capable de me raconter l’histoire clairement et son dénouement surtout. Pas plus qu’ils ne se souviennent du tweet de Jonathan Pinet qui avait jeté un doute sur l’éventualité d’un complot UMP contre DSK. Pourtant, dieu sait si on en a parlé de ces deux histoires. On revoit volontiers un épisode passé d’une série policière, de toutes façons, on ne se rappelle plus vraiment de l’intrigue, ni du coupable.

C’est le grand mélange, on essaie vainement de recoller les morceaux avec des bribes de souvenir sauvés du néant. L’affaire Clearstream ? Une histoire de faux fichiers montée par Sarkozy contre Villepin me dit un élève brillant d’un lycée où j’interviens chaque année pour parler journalisme. Il n’est pas si loin, et pourtant c’est exactement l’inverse. Un autre me demande si ce n’est pas en rapport avec l’affaire Bétancourt… La grande confusion… Et pourtant, il s’agit de jeunes lycéens beaucoup plus informés que la moyenne qui suivent étonnamment l’actualité récente, d’après ce que je constate.

En réalité, je suis épaté par leur niveau de connaissance et de compréhension, mais je suis obligé de constater que face au bombardement d’infos, ils finissent par tout confondre. Et il en est très probablement de même avec le reste de la population. Encore qu’il y ait des différences notables entre les individus selon le rapport qu’ils entretiennent avec l’information.

ALORS, COMMENT EVITER D’ETRE SUBMERGÉ, DOCTEUR ?

Je vous ai demandé, à vous, dévoreurs d’informations sur Twitter, comment vous perceviez l’information et quels étaient vos trucs pour éviter de sombrer sous le flot. Voici vos précieux conseils :

1- Aller chercher l’info à la source

La technique employée par @elueopposition pour éviter la redondance d’information et la « caisse de résonance » médiatique, c’est d’aller interroger la mémoire des sites eux-mêmes.

« Je ralentis le mouvement – juste lire les titres – puis je puise dans les mémoires des sites internet, les archives… Là se trouvent des informations qui reviennent sur le devant de l’actualité dans le cycle des catastrophes naturelles, guerres et conflits… Donc, pas larguée ! Parfois même une longueur d’avance. 🙂 »

2- S’organiser

Une étude a montré que ce n’est pas tant la quantité d’informations à laquelle nous sommes confrontés qui compte, que les modes de réception. Il est important d’éviter avant tout le mitraillage : la sollicitation multiple et simultanée typique du web, où l’on navigue sur plusieurs onglets à la fois. Parmi les règles que je recommande, ne pas mélanger activité chaude et froide. Travailler sur un dossier et suivre d’un oeil distrait un fil Twitter est perturbant et fatigant. Ces déconcentrations régulières ralentissent le rythme de travail, ce qui crée du stress tout en culpabilisant pour le côté procrastinateur.

Alice_DD, elle, met en place un process très rigoureux qui ressemble à un maillage informationnel très serré :

« Le matin, c’est google reader, Twitter, puis presse et bfmbusiness (mon seul JT TV de la journée), G+ et re-twitter (feu wikio me manque parfois !). J’ai également un paper.li, un pearltres par thématique, des alertes diverses, quelques abonnements à des newsletters ciblées et autre scoop-it. »

 

3- Utiliser les bons outils

Les bons outils ©zigazou via flickr.com
Les bons outils ©zigazou via flickr.com

 

Pour @beautifulloser_ ,

« Il faut savoir faire le tri, et des outils sont apparus pour ça. C’est un travail volontaire, qui demande un certain investissement en temps et pour se familiariser avec les nouveaux médias/outils. »

  • Les agrégateurs de flux RSS de type Google Reader ou Netvibes sont d’un très grand secours pour filtrer l’ensemble des flux d’information par thématique. Google Reader va même plus loin, car il permet une recherche par mot-clé dans ses sources, ce qui est un atout considérable pour les professionnels de l’information. @mobono lui, a une préférence pour Netvibes, mais pas a recours aussi aux agrégateurs humains (Yahoo) ou semi-manuels (Google Actu) :

« J’utilise Google Actualités, Yahoo actualités, Scoopit mais surtout l’agrégateur de news personnalisable Netvibes pour avoir accès plus facilement et rapidement à l’actualité généraliste et plus spécifique. »

  • Les lecteurs conviviaux de type FlipboardPulse ou Prismatic sur tablette permettent d’accéder à ses flux Facebook, Twitter ou RSS sous la forme de magazines illustrés très agréables à lire, que l’on tourne avec le doigt, exactement comme avec le papier.
  • Utiliser Twitter mais en construisant son outil avec soin. En ajoutant les profils pertinents, un par un. En utilisant les listes et les mots clés. Pour cela, impossible de se passer de Tweetdeck, car le site est bien trop compliqué et laborieux à utiliser pour cet usage. Twitter est très efficace, à condition d’y passer beaucoup de temps pour le paramétrer. Mais quand cet effort est réalisé, la récompense est à la hauteur, comme en témoigne @philou10eme

« Twitter est entré dans ma vie. Et la j’avoue que ça a changé beaucoup, beaucoup de choses. C’est un outil MERVEILLEUX et bien mieux que Facebook justement. Il suffit de suivre les personnes (ou des institutions) qui partagent des centres d’intérêt commun et l’information arrive en direct du producteur (si j’ose dire) ».

4- Sélectionner, trier, faire des choix…

C’est la stratégie qu’adopte @MaVerstraeten :

« Paradoxalement, ce qui en découle c’est une sélection plus fine des thèmes sur lesquels je veux m’informer, pour moi beaucoup de sites de journaux ont trop de rubriques, par exemple, je ne regarde quasi jamais les rubriques sport, sciences ou santé. J’ai plus d’outils, plus de matière, mais je priorise encore plus. »

5- Consommer l’information en différé

Pour profiter et digérer l’information le mieux possible, il faut être disponible psychologiquement. Si ce n’est pas le cas, mieux vaut repousser la séance d’info à plus tard. C’est ce que nous explique Alice_DD

« Pour les déplacements à des heures où lire est totalement inenvisageable (rame rer/metro bondée #viveparis), ainsi que le soir pendant que je prépare maison et diner, j’ai podcast addict pour télécharger automatiquement dès que je suis en wifi mes émissions audio/vidéo préférées pour écoute ultérieure même hors 3g (pldt, dqjmm, soft power, suivez le geek, clic, point barre, atelier num, infos médias…) »

C’est aussi le rôle que jouent les favoris dans Twitter ou Google Reader, vous savez, la petite étoile pour lire l’article plus tard… C’est un point clé, car être attentif à l’information va vous permettre de beaucoup mieux comprendre ce qui se passe. Et cela veut dire aussi gagner du temps, comme bien le savent les fainéants scolaires, comme moi. J’étais très attentif en classe pour éviter d’avoir à relire mes cours à la maison.

Et je dirais même plus : twitter les news en reformulant, permet de mieux comprendre et retenir l’information, car il est passé par le filtre mémoriel de la verbalisation qui va l’ancrer beaucouop plus profondément dans notre esprit.

6- Décrocher, ne rien faire

C’est mon conseil personnel. Il faut renoncer à être informé tout le temps. Et ôter soi-même le licol qui nous relie en temps réel à cette matrice folle. Pas besoin de rester scotché à Twitter. Si vous tenez à être bien informé, faites un « carottage d’infos » le matin plutôt, pendant une demi-heure à une heure. Il va y avoir une redondance toute la journée sur ces infos, pas la peine de s’inquiéter (sauf si vous travaillez sur un site d’actus bien sûr). Est-ce que vous êtes collé toute la journée à France-Info ? Non, et bien là, c’est pareil.

Il est vital de prendre le temps de ne rien faire aussi : ni lire, ni jouer, ni regarder la télé. Juste réfléchir, voire faire le vide. Ce sont des moments essentiels de réagencement neuronaux, comme durant le sommeil, mais en plus conscients et puissants. C’est là que vous ferez les liens entre les choses, pour en tirer un niveau supérieur de compréhension. Car accumuler de l’info, c’est comme enregistrer des données sans avoir personne pour les traiter : c’est inutile et coûteux en temps de précieuse vie.

Les nouveaux médias ont accéléré le rythme et la fréquence de diffusion de l’info. Nous sommes désormais sous perfusion permanente et les nouvelles se succèdent à un rythme fou. Cela crée de la confusion et du stress pour qui ne met pas en place des garde-fous ou n’exploite pas les nouveaux outils de tri. Mais, dans le même temps, nous n’avons jamais eu autant de moyens de bien nous informer, en profondeur et en diversité. Le problème, c’est qu’une fois de plus, seuls les plus instruits en profitent, ce qui accentue le fossé culturel entre les nantis socio-culturels et les autres…

Cyrille Frank

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SUR LE MÊME SUJET :

Gaffe à l’informitose

 

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13 commentaires sur « Comment ne pas sombrer sous l’information ? »

  1. >> Cyrille Six conseils pratiques et analyse du phénomène de surcharge d’informationnelle. · http://lnkd.in/_jCVmY

    Dans l’océan des infos, sombrer est le mot, et douche est l’image, liquide… Une vision très pertinente.
    Sur le même sujet, Cyrille, j’ai publié plus théoriquement ceci en avril 2012, notamment sur Le Plus du Nouvel Obs.
    Le postulat est que la surcharge informationnelle relève de l’hyperaccélération systémique des flux événementiels, donc informatifs, obligeant chacun(e) qui veut y survivre à davantage et incessamment maîtriser l’art de la navigation à vue (kubernetès, gubernatio, gouvernement) dans ces eaux tumultueuses, pour ne pas dire ce maelström.

    http://jackydegueldre.blogspot.be/2012/04/navigation-evenementielle.html

    A lire aussi, « Le journalisme aux risques de la vitesse », de Thibault Dollander et Arnaud Mercier, CREM? Observatoire du webjournalisme, Université de Lorraine, publié dans Journalisme: évolutions numériques et Alternatives, Les cahiers de l’éducation permanente, PAC, Bruxelles, 2012.

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